Ce vendredi après-midi, la Ministre wallonne de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, a rencontré les organisations syndicales pour faire le point sur l'avancement des actions menées afin de soutenir les éleveurs dont les exploitations sont touchées par la langue bleue. Anne-Catherine Dalcq a fait part de plusieurs avancées aux syndicats : - Aides couplées garanties : Suite à la demande de la Ministre et l’intervention de l’administration wallonne, la Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées, sous réserve de la fourniture des pièces justificatives adéquates. Celles-ci seront communiquées rapidement. « Pas de double peine pour nos agriculteurs : ils seront soutenus, même si leurs productions sont touchées par l’épizootie. Il s’agit bien d’un cas de force majeur », a affirmé la Ministre Dalcq. - Demande d’activation de la réserve de crise agricole européenne : En accord avec la Flandre, la Ministre Dalcq a demandé au Ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval, de solliciter une intervention du fonds de réserve européen de crise pour la langue bleue. Ce fond vise à soutenir les éleveurs affectés. La demande formelle de la Belgique est en cours de préparation. - Augmentation du plafond du montant des avances sur les subventions de la Politique agricole commune : L'agriculteur pourra recevoir jusqu'à 70% de ses paiements directs sous forme d'avances à compter du mois de novembre, contre 50% actuellement. De même, les paiements anticipés dans le cadre du deuxième pilier pourront être augmentés jusqu'à 85%, au lieu des 75% habituels. - Mise en place d’un comité stratégique : Un comité stratégique dédié à la langue bleue, réunissant les acteurs clés de l’administration, est en place. Ce comité est chargé de suivre l’évolution de l’épizootie en Wallonie, d’évaluer son impact économique et d’étudier des mesures simples pour soutenir les éleveurs. Par ailleurs, la Ministre a demandé aux organisations syndicales d’encourager les éleveurs touchés à conserver soigneusement tous les documents pouvant être utiles à leurs futures demandes d’indemnisation. « Bien que nous ne sachions pas encore précisément quels justificatifs seront exigés par l’Europe, il est essentiel que les éleveurs gardent les preuves qu’ils ont à leur disposition pour appuyer ces demandes. Nous faisons de notre mieux avec les informations disponibles, sans vouloir ajouter de contraintes inutiles. » précise la Ministre de l’Agriculture. Les conséquences de cette épizootie sont lourdes pour les éleveurs wallons. Au-delà des pertes animales directes, la maladie entraîne une baisse de la productivité dans les exploitations, menaçant la viabilité de nombreuses fermes. Pour certains éleveurs, cette situation pourrait compromettre la poursuite même de leur activité. La mortalité et la perturbation des cycles de production génèrent une baisse de revenus créant un climat d’incertitude dans un secteur déjà fragilisé. Au 6 septembre, l’AFSCA a recensé 934 exploitations touchées en Wallonie , dont : - 278 exploitations ovines - 644 exploitations bovines - 7 exploitations caprines - 4 exploitations d'alpagas “ Je comprends la profonde détresse que cette situation cause à nos éleveurs. Nous mettons tout en œuvre pour leur apporter le soutien nécessaire et trouver des solutions durables. Leur avenir est notre priorité. » précise la Ministre de l’Agriculture, AnneCatherine Dalcq. Il est important de rappeler que la maladie n’affecte pas l’homme et n’a donc aucun impact sur la qualité des produits alimentaires . Une nouvelle réunion avec les organisations syndicales est prévue dans les 15 jours pour évaluer l’évolution de la situation et des mesures. En tant que Ministre de la Nature, dans le cadre de la surveillance de la faune sauvage, aucune augmentation de cas de mortalité ou de morbidité chez les cervidés (cerfs, daims, chevreuils) n'a été signalée à ce jour en Wallonie. Cependant, en raison de la virulence élevée de la fièvre catarrhale ovine (BTV-3, bluetongue virus sérotype 3) chez les ovins domestiques, une surveillance renforcée est mise en place pour évaluer l’ampleur et l’impact de la maladie sur les cervidés et les mouflons en Wallonie. Le Service de la Santé et des Pathologies de la Faune Sauvage de l'Université de Liège, en collaboration avec le SPW-ARNE, effectuera des prélèvements dans plusieurs territoires de chasse sentinelles au cours de la saison de chasse 2024-2025.